Delta Aberdeen 1011

Vous avez téléchargé cet avion et ça fait 5 fois que vous vous trouvez en bout de piste sans jamais avoir jamais réussi à décoller? Normal.

Cet avion-là ne veut PAS décoller. On dirait que tout est au ralenti dans cet appareil. Les volets, le train d'atterrissage, tout est lent, désespérément lent. Il faut une très, trèèès longue piste pour donner le temps aux trois moteurs de donner les 175 noeuds absolument nécessaires pour arracher l'avion du sol. Et ce, tous volets abaissés au maximum. Mais prenez d'autres précautions sinon gare au crash: Appuyez sur les freins et mettez les moteurs au max. Attendez leur poussée maximale avant de lâcher les freins. Puis GO, mais ne mettez pas les volets! Attendez d'abord que l'avion prenne assez de vitesse (soupir). En milieu de piste, baissez les volets un maxi. Là, vous y arriverez.

Mais je n'ose imaginer le nombre de pilotes qui ont eu chaud dans la vraie vie à essayer de décoller cet engin-là.

J'ai comparé l'appareil avec le 737-400 offert par Microsoft et un 747-400 trouvé sur le web.

J'ai utilisé une des pistes de l'aéroport international de San Francisco. Or ni le 737 ni le gigantesque et lourd 747 n'ont eu besoin des volets pour quitter la piste à 165 noeuds et 200 noeuds respectivement. Avec l'appareil qui nous est offert ici, sans volets on arrive en bout de piste à 220 noeuds bien ancré au sol et à deux secondes du crash.

Ce 1011 est tout aussi capricieux et ne pardonne pas les coups d'aile à l'atterrissage. Il est plus délicat encore qu'un mastodonte 747. Petit conseil sans frais: atterrissez d'assez haut si vous voulez voir la piste. Sinon vous atterrirez à l'aveugle. Pour les deux Boeing, la vue est toujours excellente.

Donc, vous avez réussi à décoller. Après avoir essuyé la transpiration sur votre front, vous cherchez à prendre de l'altitude, ce qui est fort valable comme objectif. Mais encore là, la misère. Remarquez, le 737 monte avec assez d'aise alors que le 747 est à prendre avec des pincettes; quoiqu'une alerte au décrochage dans un pareil monstre ne représente pas un danger immédiat. Un coup de volet et hop c'est reparti.

Pas si simple pour notre 1011 dont le nez est attiré vers le sol comme un aimant. L'impression qu'on a, c'est que ses ailes sont insuffisantes, à cet avion-là. Quitte à ne pas les allonger, les élargir ne serait pas un luxe. Pourtant...

Pourtant le 1011 est le seul à monter jusqu'aux hautes sphères de l'aviation sans y aller par palliers, incontournable sur les Boeing.

C'est très haut que cet avion est à l'aise. A choisir si on vole aux instruments ou si on s'en va loin, très loin...

J'aime: sa puissance en haute altitude, sa vitesse maxi.
Je n'aime pas: ses caprices autour des pistes.

Quelques données (je ne tiens pas compte des données techniques offertes)

Boeing 737-400:     Décroche à 100 noeuds. Cruise = 230 noeuds @ 26000 pieds.
Delta 1011:              Décroche à 160 noeuds. Cruise = 245 noeuds @ 35000 pieds.
Boeing 747-400:     Décroche à 160 noeuds. Cruise = 250 noeuds @ 37000 pieds.